ALEYRAC

2017

Les ruines de l'église Notre-Dame la Brune se dressent juste en contrebas du col d'Aleyrac, entre la Bégude-de-Mazenc et Salles-sous-Bois, près de l' importante voie de passage médiévale de Crest vers la Provence, en limite Ouest du diocèse de Die.
Cette abbaye de religieuses bénédictines dépendant de l'Ile-Barbe (Lyon) est connue dès 1105 mais, après une période d'expansion au 12ème siècle, elle subit les troubles de la fin du 14ème siècle et en 1427, les religieuses se sont réfugiées à Valréas.
En 1449, 1'lle-Barbe et la collégiale Sainte-Croix à Montélimar s'unissent mais, en 1528 la seigneurie passe définitivement entre des mains laïques puis elle est vendue en 1550 aux ADHEMAR de Grignan.
Du monastère primitif, ne subsiste que l'église qui a malheureusement été dépouillée d'une grande partie des pierres de son parement extérieur au siècle dernier. Il est probable que les bâtiments monastiques s'élevaient en aval, à l'emplacement du cimetière, car des traces d'ancrage de toiture subsistent encore sur le mur sud.
La façade ouest que l'on découvre en arrivant apparaît largement ajourée au-dessus du vide : trois fenêtres à double ébrasement, un clocheton à deux arcades qui surmonte le pignon, et une porte maintenant inutile.
A l'intérieur, un plancher couvrait une salle aujourd'hui à ciel ouvert où coule une source miraculeuse. Les pélerins y cherchaient la guérison des maux de tête et des maladies de peaux (de nombreux témoignages existent en ce sens.) La patine du temps a donné une couleur grise, presque uniforme, aux moellons des murs faits de calcaire et aux claveaux du sommet des voûtes taillés dans le tuf. La perfection de la taille des pierres n'a pas empêché la réalisation d'un enduit à faux joints rouges sur fond blanc, à peine visible aujourd'hui. Une croix de consécration rouge se devine encore sur les murs de l'abside.
La nef compte trois travées rythmées de larges arcatures, aveugles au nord mais percées d'une fenêtre à double ébrasement au sud. Un transept s'ouvre vers une quatrième arcature et chaque croisillon donne sur une petite absidiole voûtée en cul-de-four et éclairée par une fenêtre axiale. Une travée de chœur précède l'abside pentagonale dont chacun des trois pans médians était percé d'une fenêtre à double ébrasement (aujourd'hui occultée.)
Sur le côté sud de l’église, s'y ajoute une simple volute sculptée sur la face latérale de la pierre et que l'on retrouve à l'identique sur celle du petit placard de l'abside.
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