L'Effondrement

Dans L'Effondrement, Edouard LOUIS termine sa fresque familiale psychologique et sociologique en enquêtant sur son demi-frère du côté maternel, qui lui était si étranger.
Auprès de France Culture il déclare : « Dans Qui a tué mon père, je parlais des réformes politiques qui avaient abîmé son corps, dans Monique s'évade, j'ai parlé de l'argent nécessaire à ma mère pour fuir un homme violent. Avec L'Effondrement, il s'agissait de parler de ce que c'est de ne pas savoir. Car en commençant l'enquête sur mon frère, je me suis rendu compte que je ne savais rien de lui, et plus fondamentalement, que je pensais savoir, et que je ne savais pas. »

Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu’il deviendrait un artisan mondialement connu, qu’il voyagerait, qu’il ferait fortune, qu’il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l’aimerait.Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n’a pu en réaliser aucun.Il voulait fuir sa vie plus que tout mais personne ne lui avait appris à fuir et tout ce qu’il était, sa brutalité, son comportement avec les femmes et avec les autres, le condamnait ; il ne lui restait que les jeux de hasard et l’alcool pour oublier.À trente-huit ans, après des années d’échecs et de dépression, il a été retrouvé mort sur le sol de son petit studio.Ce livre est l’histoire d’un effondrement.
(4ème de couverture)
Un livre d'Édouard LOUIS
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