Le Père Tralalère

20 avril 2011

Dieu a créé les grands-parents pour qu’ils meurent avant les parents.
Parce que les enfants aiment les répétitions générales.
Nous sommes entrés en répétition avec un thème : la fuite des origines.
Chaque acteur faisait, avec son histoire, des histoires. Nous avons improvisé. Nous nous sommes retrouvés - c’est de notre âge, de tous les âges - emmêlés dans les tissus familiaux.
La famille... première cellule sociale contre-politique - conflit théâtral par excellence. Nous nous trouvions assez peu originaux finalement.
Tout était très connu : des figures analytiques primaires, rapports mère/fils, père/fille, castration, meurtre du père, Œdipe; des faits divers, inceste, pédophilie, enfants dans le congélateur etc.
Une œuvre de culture très connue, très vendable, un événement dramatique théâtral publicitaire.
C'est une succession de tableaux des évènements forts de la vie, de la naissance à la mort.
Le mariage d'un enfant avec le repas dans la maison de famille où il manque la mère dont on ne sait ce quelle est devenue. La nuit de noces et la naissance d'un enfant en marge de la scène du repas.
Lequel repas dégénère au fil des conflits entre les membres de la famille pour aller jusqu'à des déchirements dans des scènes violentes (la folie du père, la conscience du fils frère de la mariée, la télé réalité...)
Une suite d'improvisations sur le fil conducteur de la vie de famille donnent une liberté de mouvement aux acteurs, leur confèrent une souveraineté dans la création.
L'ensemble est vif, incisif, déroutant.
A voir comme expérience de créativité permanente sans véritable texte à suivre.
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