Les Naufragés du Fol Espoir

12 février 2011

Une équipe d’un septième art encore balbutiant et parfaitement muet tourne dans une guinguette des bords de Marne.
Le metteur en scène Jean La Palette, sa sœur Gabrielle et leur bras droit Tommaso fixent sur la pellicule une fable politique optimiste, destinée à l’éducation des masses. Le tournage commence le 28 juin 1914, date de l’attentat de Sarajevo et s’achève avec l’assassinat de Jaurès et la mobilisation générale du 1er août, saluée par toutes les cloches de France.
Animée par un désir de créer une œuvre collective, la troupe de comédiens-acteurs s'active sans relâche.
Gabrielle tourne la manivelle pendant que son frère orchestre l'histoire, au rythme d'une musique colorée où chaque mélodie souligne l'atmosphère, tandis que les paroles, muettes sur les lèvres jaillissent sur un écran, au-dessus de leurs têtes.
C'est un spectacle épuisant à plusieurs titres.
D'abord par l'inconfort des gradins durant 3h45 (heureusement il y a une petite pose.) Mais cet inconfort est, ensuite,vite oublié au regard de la virtuosité incroyable avec laquelle les 31 acteurs nous emmène dans les arcanes du tournage en marge de l'histoire en marche.
C'est un spectacle total ou s'expriment la passion, l'impatience, la joie, la tristesse avec une belle énergie. Sans compter toutes les trouvailles techniques utilisées avec force bidouillages pour nous faire vivre l'aventure du cinéma encore muet.
C'est sur, c'est à voir !
Mais on peut en être physiquement fatigué avec, c'est certain, plein d'images en tête où se conjugue l'Aventure, l'Amour, l'Ambition, l'Amitié.
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