MIRMANDE

2017

MIRMANDE possède une origine ancienne.
Certains pensent qu'étymologiquement son nom proviendrait du latin "Mirus" signifiant admirable et de "Mandare" voulant dire dominer. Ce qui attesterait de la situation stratégique du village sur une éminence à quelques encablures des vallées de la Drôme et du Rhône.
C'est à l'époque romaine que l'implantation du village commença et c'est au Moyen Âge qu'elle s'est affirmé.
Les Adhémars de Monteil à la fin du 12ème siècle profitèrent de cet emplacement pour bâtir un village fortifié sur la partie haute de la colline afin de voir loin et ainsi de se protéger.
L'enceinte (un rempart) comportait un château et une église (architecture romane: dès 1124 elle était la chapelle romane d'un prieuré d'Augustins dépendant de l'abbaye Saint-Thiers de Saoû) avec son cimetière et quelques habitations.
A la fin du 14ème siècle et au 15ème siècle le village se développa progressivement au delà des remparts ce qui nécessita la construction d'un second rempart pourvus de trois portes dont celle des Gaultiers en est aujourd'hui le vestige.
Les épidémies de peste et les guerres de religion vont, décimer la population et conduire le bourg à la ruine.
Avec la sériciculture (élevage du vers à soie) de la fin du 17ème siècle jusqu'au début du 20ème siècle, MIRMANDE va retrouver une prospérité à la fois économique et démographique. Cet important développement entraîne l'extension du village sur la partie basse plus facilement accessible. Il s'ensuit la construction d'une nouvelle église (église Saint-Pierre) et l'installation de commerçants et petits artisans.
Avec la première guerre mondiale et l'arrêt de la sériciculture le village perd la moitié de sa population et entre à nouveau dans une période de déclin avec l'abandon des habitations et de l'église Sainte-Foy qui tombent en ruine. Ce n'est qu'en 1926, avec l'arrivée d'André LHOTE (Peintre représentant du cubisme inscrivant une modernité dans la continuité de la tradition mais se sentant en phase avec l'Art déco. Voir.) tombé amoureux de ce village, que MIRMANDE va renaître.
De nombreux artistes (Marcelle RIVIER) et intellectuels ont été séduits par MIRMANDE qui devint un lieu de la création artistique contemporaine.
Par la suite, de 1979 à 1989 Haroun Tazieff maire du village poursuivit la restauration tout en contenant l'urbanisation afin de lui conserver les aspects qui en font aujourd'hui un des plus beaux villages de France.
Aujourd'hui désacralisée l'église de Sainte-Foy accueille des expositions temporaires et des concerts.
Nous vous proposons de découvrir, en parcourant les ruelles tortueuses, les différentes facettes de MIRMANDE.
Ils ont envoyé leurs photos ICI.