PARIS au fil des rues

2012


PARIS serait né en banlieue, aujourd'hui à Nanterre plus précisément, lorsque les Parisii (tribu Celte venue du Sud-Ouest de l'Allemagne) seraient venus se fixer vers 250 av.J.-C. à Lutetia petite cité d'origine précelte. PARIS, capitale sept fois moins étendue que BERLIN avec presque trois fois plus d'habitants est la plus boisée d'Europe avec pas loin de 500000 arbres.
Les déchets, la pollution atmosphérique et le bruit constituent les principales nuisances environnementales.
Mais PARIS, c'est évidemment la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, Notre Dame, Montmartre et le Sacré Coeur, sans oublier le Centre POMPIDOU. Mais c'est aussi une multitude de de lieux insolites et de curiosités en tous genres qui se découvrent au fil des rues pour peu que l'on veuille bien arpenter les quartiers en prenant le temps d'être curieux de l'environnement. Le quartier du Marais avec ses innombrables petites rues, le quartier du Canal Saint-Martin avec le bassin de la Villette et la butte Bergeyre, l'Hôpital Saint-Louis et la place du Colonel Fabien, les faubourgs de Montmartre vers la rue des Petits carreaux et la rue Montorgueil, le Chatelet avec la Tour Saint-Jacques et la rue de Rivoli, certains passages couverts.
Les passages couverts étaient au 19ème siècle ce que sont aujourd'hui nos galeries commerciales. Ils ont été construits dans la première moitié de ce siècle afin d'abriter des intempéries une clientèle aisée en lui offrant dans un même lieu une variété de commerces. Au début de la seconde moitié du siècle PARIS comptera environ 150 de ces passages dont la plupart disparurent avec les grands travaux haussmaniens. A la fin du 19ème siècle le concept s'exportera vers d'autres grandes villes françaises et même à l'étranger. Aujourd'hui il en reste environ une vingtaine dans PARIS rive droite et pour la grande majorité autour du Palais Royal et des grands boulevards. Pour l'instant j'ai découvert les passages ci-après:
le passage du CAIRE (ouvert fin 1798 lors de la campagne de Napoléon en Égypte, ce passage fut édifié à l’emplacement des bâtiments et du jardin du couvent des Filles-Dieu, à proximité de la Cour des miracles. Jusque sous le second empire les imprimeurs et litographes en firent leur quartier, ensuite ce furent les fabriquants de mannequins pour les magasins de mode et aujourd'hui les lieux sont habités par les grossistes du pret à porter. Passage de plus en plus délabré et qui ne voit plus guère de promeneurs.)
les passages du HAVRE et de PROVENCE (Les anciens passages ont été détruits et reconstruits par la suite pour être transformés en simples galeries commerciales gommant leur histoire commencée en 1845 ),
le passage JOUFFROY (Le passage Jouffroy est édifié en 1845 par les architectes François Destailleur et Romain de Bourges dans le prolongement du passage des Panoramas, afin de profiter de la popularité de ce dernier. Le passage Jouffroy est un témoin de l'importante évolution technologique du XIXe siècle car entièrement construit en métal et en verre avec un chauffage par le sol. Les éléments décoratifs sont en bois. La sortie du musée GREVIN, ornée d'un décor composé de divers personnages, se situe dans le passage à côté de l'hôtel CHOPIN.),
le passage des PANORAMAS (Il est couvert par une verrière de métal et de verre. L'allée 2 est surplombée par une horloge décorée de stucs. Le sol est dallé d'un motif géométrique composé de carrés blancs, gris et noirs.),
le passage des PRINCES (Il fut inauguré en 1860 sous le nom de son propriétaire le banquier MIRES. C'était alors une galerie au décor simple avec une verrière à double pente ponctuée à chaque travée d'arceaux métalliques doubles formant des arabesques.
Il s'agissait d'une galerie au décor assez simple surmontée d'une verrière à double pente rythmée à chaque travée par de doubles arceaux métalliques formant des arabesques. Détruit en 1985 il fut reconstruit à l'identique avec des éléments d'époque comme une belle coupole des années 1930 en verre coloré avec des roses.),
le passage VERDEAU (Il se situe dans le prolongement du passage des Panoramas et du passage Jouffroy. Il a été édifié en 1847 par les mêmes architectes que le passage Jouffroy. Le passage tient son nom de l'un des promoteurs du passage et actionnaire de la société du passage Jouffroy, Monsieur VERDEAU, par ailleurs inventeur du système de location de linge aux hôtels et meublés. Ce passage est l’un des plus clairs en raison d'une haute verrière en forme d'arête de poisson. De nombreux antiquaires y ont élu domicile depuis l'ouverture de l'hôtel Drouot attirant ainsi de nombreux collectionneurs de livres anciens ou de cartes postales anciennes. Au 14-16 est situé au même emplacement depuis 1901 un magasin de photos.),
le passage ou Galerie VIVIENNE (Cette galerie construite en 1823 bénéficie d'un emplacement exceptionnel puisque située entre le Palais Royal, la Bourse et les Grands Boulevards. Elle connait un énorme succès jusqu'à la fin du second empire grace à la variété de ses boutiques. Aujourd'hui de sont des boutiques de mode et de décoration. Des défilés de haute couture s’y tiennent. Jean-Paul Gaultier et Yuki Torii y sont installés depuis 1986.
Le décor en a été conçu par François Jean Delannoy dans un style pompéien néo-classique avec en couverture une élégante verrière. Mosaïques, peintures et sculptures sont mises en valeur par les travaux de restauration qui réhabilitent caducées, ancre et ornes d'abondance ornant les fenêtres en demi-lunes, déesses et nymphes décorant la rotonde.
La sobriété des mosaïques du sol souligné par la répétition de formes géométriques simples sont signées Giandomenico Facchina et Mazzioli. La rotonde qui fait suite à la grande galerie est coiffée d'une coupole en verre hémisphérique des années trente.)
C'est aussi le quartier Saint-Paul, le square Georges CAIN, l'église Saint-Roch et toute une série de têtes ornant tel ou tel porche au fil des rues. Et bien d'autres lieux encore qui seront à découvrir une autre fois.