SAOU

2017

SAOU est une commune du canton de Crest-Sud, limitée au Nord par le synclinal perché de Saou (le plus haut d'Europe) et arrosée par les rivières «La Vèbre et Le Roubion».
Au moyen Age, la communauté de SAOU est formée de 3 paroisses : Célas, Francillon et Saou qui dépendait du diocèse de Valence.
En 890, Louis IV, fils de Boson Roi d'Arles et de Provence donne à Rémégaire, l'évêque de Valence, la terre de Saou et son église dédiée à Saint-Thiers (martyr.)
Le chateau fort (castellum Saonis), aménagé sur le Roc appartenait toujours à l'évèque de Valence en 1218.
L'abbaye Saint-Thiers aurait été fondé au 12ème siècle et dépendait alors du pape et non de l'évêché. Elle a été entièrement détruite par Raymond de Turenne vers 1385, puis entièrement reconstruite et de nouveau détruite lors des guerres de religion.
Ile en reste aujourd'hui une petite chapelle avec des voûtes d'ogives. Elle est bordée par un canal (canal de dérivation de la Vèbre) dans lequel, selon la transmission orale, on trempait les nourrissons pour les rendre forts et vigoureux.
L'église paroissiale de Célas au lieu-dit la Cure pourrait être du 15ème siècle (aujourd'hui en ruine.)
Au lieu-dit les Cosmes il y a des vestiges d'une ancienne église (Saint Etienne peut-être) qui pourrait être celle d'un prieuré.
La paroisse de Francillon est indépendante de Saou depuis 1846.
Il semble que Saou se soit édifié en trois partie: le village perché aménagé autour du chateau fort sur le Roc dépendant du Comte de Valentinois, le bourg des églises dépendant de l'abbé qui constitue le centre du village actuel, la rue de l'Houme aux 16ème et 17ème siècles (dite aussi rue de l'orme ou rue de l'Homme) , dépendant du roi de France.
En 1543, la terre de Saou appartient à la famille d'Eurre.
Les guerres de religion causent de nombreuses destructions, les protestants se réfugient dans la forêt de Saou. La commune restera en majeure partie catholique et de nombreuses croix monumentales l'atteste.
Le beffroi a été aménagé au 16e siècle sur une ancienne tour de l'enceinte de l'abbaye Saint-Thiers de Saou. Des traces de meurtrières sur la façade Sud subsistent. Il est doté d'un cadran solaire et d'une horloge mécanique.
Une maison construite au 16e siècle :le linteau en accolade de la porte d'entrée porte la date de 1567 et les baies subsistantes à chanfrein semblent le confirmer.
La rue de l'Houme (dite aussi rue de l'Orme ou rue de l'Homme), où se trouve cette maison, a été lotie aux 16e et 17e siècles et dépendait du Roi de France.
La maison semble avoir été scindée en 2 parties au 19ème siècle et surélevée d'un étage de comble dans la partie droite. Un décor en relief, sur la façade, montre un coeur et une enclume. Il pourrait s'agir d'un symbole professionnel de forgeron ou de maréchal ferrant.
Une Maison forte connue dès 1493 et réaménagée vers 1577 par la famille de Lastic.
Mentionnée comme château nommé "La Tour" dans le parcellaire de Saou en 1650, est aussi nommée "La Tour" sur la carte de Cassini en 1760.
Lors de la vente des biens nationaux en 1793, l'édifice est divisé en 8 lots et est très endommagé.
La route, créée vers 1880, allant du village à la forêt de Saou a percé l'enceinte de la maison forte et isolé les 2 tours du Nord.
Une des tours est actuellement en ruine, l'autre, toujours en état, conserve un cadran solaire.
La tour polygonale abritant l'escalier de l'habitation actuelle a été inscrite à l'inventaire des Monuments historiques.
Un portail provenant de la grange aux dîmes dite grange dîmière de l'abbaye saint Thiers de Saou a été remployé ici.
Quelques vues sur SAOU.
Ils ont envoyé leurs photos ICI.